Kevin: hier apprenti mécano, aujourd'hui vendeur en stage
On peut passer de l'alternance à l'enseignement initial sans problèmes.
Même s'il faut, d'une année à l'autre, remplacer un apprentissage bringuebalant chez un camping-cariste niortais par un stage très roulant chez un concessionnaire bressuirais.
La preuve en est donnée par Kevin.
Il est arrivé à la Futaie en NRC2 à la rentrée de Septembre, après une première année au Centre de Formation "Alternance Sèvres et Vienne" de Niort.
Adepte de l'apprentissage depuis son CAP mécanique, il a changé son fusil d'épaule après un parcours professionnel gâché en NRC 1.
Une formation en alternance décevante
Alors qu'il venait pour se former comme vendeur chez un camping-cariste de Chauray, il a plutôt fait fonction de mécano.
Ses maîtres de stage lui ont surtout demandé de mettre les mains dans le cambouis à l'atelier.
Et l'expérience l'a déçu, carrément déçu, camping-carrément déçu...
"Je n'ai pas été soutenu, j'étais le seul vendeur et je n'ai quasiment pas reçu de formation de vendeur" regrette-il.
Il a donc décidé de quitter l'alternance et de mettre le monde du camping car en voie de garage.
Cela l'a poussé à rejoindre les deuxièmes années de BTS NRC à La Futaie.
Et aujourd'hui, il se trouve fort bien intégré dans sa classe comme dans son entreprise de stage.
Le moins qu'on puisse dire est que le vendeur automobile n'est pas à côté de ses pompes.
Et malgré la vogue du diésel, Kevin est heureux de redécouvrir le plaisir.
Le plaisir d'essence.
Dans la Clio de démonstration, ça roule pour lui...
Il faut dire qu'il connaissait bien RENAULT Bressuire pour y avoir fait son stage de mécano en CAP.
Les rouages du métier
Pour la vente, son savoir-faire acquis les mains dans le cambouis de l'atelier est aujourd'hui plus qu'un atout.
C'est un élément moteur.
Le vendeur en stage peut répondre à la plupart des questions concernant la mécanique.
"Ce qu'on a appris avant, c'est toujours un plus" rajoute Alexis TARTEAULT, responsable du site et tuteur de Kévin.
Kevin est plus que satisfait de la formation initiale en BTS avec six semaines de stage et une journée par semaine dans son entreprise:
"La formule est intéressante. On n'est pas coupé du boulot comme en alternance quand on fait quinze jours à l'école et quinze jours en stage.Le contact régulier permet de s'investir à long terme et on peut apprendre quasiment en continu les rouages du métier"
Son maître de stage, passé lui aussi par la case commerce à Saint-Jo, se félicite du bon retour des clients et voit l'avenir de Kevin se dessiner plus précisément.
Notre étudiant de NRC a, en effet, de bonnes chances d'intégrer l'an prochain l'école CEFODIS du groupe Jean ROUYER.
Un Contrat de qualif à la clé
Dans ce vivier, les jeunes vendeurs sont payés au SMIC et apprennent le métier avec 40% de cours et 60% de travail sur le terrain.
Ils ont surtout à la clé un CQF, un contrat de qualification professionnelle reconnu dans le milieu de l'automobile.
A condition, comme Alexis, de s'investir un maximum.
Cela ne lui pose pas de problème puisque sa passion c'est l'automobile.
Et sa devise: auto, boulot, dodo...
De notre envoyé spécial en voie de garage,
Alain CADU
Après la pub:
- Les voeux pétaradants du blogueur
- Le stage d'Alexis